Je faisais cette séparation là même si elle est un peu artificielle, car la SPA oeuvre aussi pour l’évolution des lois. On voit une sorte de deuxième vague de protection animale, certaines associations comme la fondation pour le droit des animaux sont plus déconnectés de l’action quotidienne, de la prise en charge des individus-animaux sauf exception comme le FLA (Front de Libération Animale) qui pratiquait l’action directe. Ces associations étaient plus dans un rapport, dans une lutte d’idées pour les animaux. Mais de fait avec le développement des refuges antispécistes qui est assez récente, cette séparation là commence à être un peu plus artificielle. C’est nouveau mais par contre c’est totalement cohérent avec l’histoire de la protection animale, avec une attention sur la souffrance de certains individus-animaux.
On a tendance, surtout en France ces dernières années avec le développement du véganisme, les actions de L214… à considérer qu’il y a une vraie rupture dans ce mode d’actions, dans ce discours qui est porté par ces associations et qui est vu comme étant totalement déconnecté des formes antérieures de protection animale.
Mais il y a quand même des liens historiquement et on constate avec le développement des refuges antispécistes qu’on est toujours sur de la protection animale. Par contre c’est ce qui distingue les mouvements pro-animaux des pro-environnement, où il est question de sauvegarder des espèces au nom de leur survie. Quand vous amenez un rapace dans un refuge il est sensé être soigné puis relâché, il faut le remettre dans son milieu naturel. Ce sont deux philosophies assez différentes.